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Photo du rédacteurBernadette Petitpas

De génération en génération...

Certains disent des « plus jeunes » qu’ils n’ont pas le sens du travail, qu’ils sont irréalistes, irrespectueux de la hiérarchie ou des structures sous toutes leurs formes. D’autres disent que les « plus vieux » sont dépassés, rigides, et qu’ils ne comprennent pas. Peut-on dire que les générations, les personnes ayant chacune leurs modes et philosophies de vie abordent leur vie professionnelle différemment? Évidemment! Et c’est tant mieux. Mais avez-vous déjà vu des équipes qui ont du plaisir et du succès à travailler ensemble alors qu’une trentaine d’années séparent les âges chronologiques du benjamin et du doyen? Dans la négative, vous avez clairement manqué quelque chose... et fort heureusement pour vous, il n’est pas trop tard pour bien faire. Imaginez une salle de réunion, ou une tablée au resto, ou encore un groupe dans un corridor ou des chaises regroupées autour de quelques postes de travail, ou ensemble virtuellement, parce que l’occasion s’est présentée, parce que c’était le bon moment. Le « bon » lieu de travail? C’est celui qui conviendra à tous les participants. Il est peut-être tôt le matin pour éviter les embouteillages ou parce que c’est « l’autre » qui conduit les enfants à l’école ou à la garderie. C’est peut-être un peu avant ou après, voire pendant le lunch, parce que cela n’empiète pas trop sur la matinée ou l’après-midi. C’est après la réunion machin ou avant le cours à l’université, au gym, au club de ceci ou d’autre chose, parce que chacun des membres de l’équipe a mille et un centres d’intérêts, pour ne pas dire passions. Le bon moment, c’est celui qui s’intègre dans tous les agendas. Besoin de plusieurs rencontres? Qui a dit qu’il fallait qu’elles aient toujours lieu le même jour ou à la même heure? Les participants arrivent. On s’accorde quelques minutes pour prendre des nouvelles des uns et des autres. La réunion débute. Une personne prend le lead, parce c’est ce qui avait été convenu ou parce que c’est elle qui va faire une courte présentation avant que les échanges n’aient lieu. La présentation visuelle ressemble à la personnalité de celui ou celle qui présente, et du coup fait sourire les autres participants. Chacun écoute. Pas parce qu’une personne fait les gros yeux, non, parce que chacun apprécie et respecte la personne qui a la parole. Quelqu’un prend des notes. La prochaine fois ce sera peut-être quelqu’un d’autre, au gré des intérêts et des disponibilités. Les échanges débutent. Parfois sérieux, parfois désordonnés. Les fous rires fusent. On se passionne, on se demande mutuellement « qu’est-ce que tu en penses? », on s’interrompt puis s’en excuse, avant de revenir au sujet. Tout ça pour s’assurer que les objectifs de la rencontre ont été atteints, qu’on aura le temps d’en faire la synthèse, de prévoir la date et les thèmes de la prochaine réunion, de se saluer avant de partir. Le déroulement? Il est humain et efficace, sérieux et drôle, structuré et spontané, à l’image de toutes les personnes présentes.

Les questions de génération? Personne n’y a pensé. C’était le flow. À refaire... La Chaussée a dit : « D’âge en âge, on ne fait que changer de folie. »



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